Salam alaykoum,
Le Livre:
Titre en arabe: tawq al hamamawa zillu al ghamama fil ulfati wa al ullaf
Titre en français: le collier de la colombe, les affinités de l’amour
Auteur: Ibn hazm Al-Andalusi
Traducteur: Leon Bercher (Edition revue, corrigé et augmenté par Dr Hassan Amdouni)
Maison d'éditions: Editions Le Savoir
Nombre de page: 286
Prix: 12€
Lien commercial :
http://www.iqrashop.com/product_info.php?products_id=3323 Cet ouvrage est disponible dans d’autres maison d’édition et meme dans une autre traduction, voici les liens :
http://www.orient-lib.com/index.php?op=article&cat=01010104&articles=5436&count=36 Commentaire :
Une fois n’est pas coutume, nous allons aborder ici, l’une des œuvres les plus originales de la littérature arabe, tant par son contenu que par son auteur.
L’amour ! Voila un thème universel. Mais, en ces temps de troubles et de suppositions et de cliché persistant, un livre vient balayé tout cela.
L’auteur Ibn Hazm sera connu par la suite comme l’un des grands juristes de l’école Dhahirites, une école de pensée littéraliste. C’est d’autan plus intéressant que connaissant l’auteur et son littéralisme, l’œuvre qu’il a produite en prend plus d’intérêt. Car Ibn Hazm nous offre une épître sur l’amour, sous toutes ses coutures, de son origine, de ses formes, de ses déboires.
Comment est ce possible qu’un musulman des temps passé, au penchant on ne peut plus littéraliste a-t-il pu écrire sur un tel sujet ? car, l'amour n'a jamais été contraire aux principes de l'islam, mais il serait temps de ce rappeler cette véritéà notre époque.
Il est de temps de découvrir un patrimoine trop longtemps oublié, car Ibn Hazm a une excellente plume. Il agrémente son œuvre de ses propres poèmes, d’anecdote de la vie de ses compatriotes et contemporains. A travers leurs déboires et leurs réussites, agrémentant le tout de poésie de son cru, et de son propre vécu, sans oublier et se perdre, il poursuit son sujet jusqu’au bout. Jamais, nous ne perdons le fil conducteur.
Le plus frappant, c’est de voir le décalage entre l’époque de ces personnes et la notre. Dans le langage et la conception de l’auteur, il parle d’amour, mais il n’est pas question ici d’un déballage d’érotisme ou de sexe. Amour n’est pas égal à sexe dans l’esprit des gens de l’époque. Aurions nous perdu quelque chose en ces temps de progrès scientifique, de liberté et de démocratie dans nos rapports entre les sexes ? Il semblerait que la réponse soit positive.
Lisez cet ouvrage, et vous découvrirez une des facettes trop oubliées du patrimoine littéraire arabo-musulman.
En vous souhaitant une bonne lecture, je vous quitte en vous faisant profiter de quelques poésies agrémentant cet ouvrage :
J’ai été charmé par un soleil qui, quand il se couche, a pour occident l'intimité des boudoirs,
Un soleil représenté sous les traits d'une jeune fille dont les flancs onduleux ressemble à l'enroulement des parchemins.
Elle n'appartient à l'humanité que par une certaine ressemblance et elle ne fait partie du monde des djinns que dans les images
Car son visage est un joyau et son corps un jasmin, son parfum est de l'ambre et le tout est lumière.
Quand elle s'avance, drapée dans ses vêtements, l'on dirait qu'elle marche sur les bords des coupes de verre.
al abbas ibn ahnaf
Ma’asalama