Le Livre:
Titre en arabe: non trouvé
Titre en français: la terre nous est étroite
Auteur: Mahmoud Darwich
Traducteur: Elias Sanbar
Maison d'éditions: Gallimard dans collectio Poésie/Gallimard
Nombre de page: 389
Prix: 9.79€
Lien commercial :
http://www.amazon.fr/Terre-nous-%C3%A9troite-autres-po%C3%A8mes/dp/2070411249/ref=sr_1_1/403-6965390-9848411?ie=UTF8&s=books&qid=1193682395&sr=1-1 Commentaire :
Il est certaine rencontre qui prennent du temps. Je connaissais de réputation le célèbre poète palestinien Mahmoud Darwich. Par contre, je n’avais jamais eu réellement l’occasion de me pencher sur son œuvre, à part quelques brides de poèmes ici et la, mais qui n’attira jamais mon attention (trop court).
Mais grâce à mes multiples fouilles quasi archéologique dans les librairies d’occasion de Bruxelles, je suis tombé sur un recueil de l’auteur. Prix attractif, contenu dense, et après un rapide feuilletage déjà quelque morceaux intéressant.
La lecture de quelques uns de ces poèmes a tête reposée, mon permis de comprendre le génie, la détresse, la passion, l’attachement à sa terre de l’auteur.
Quelques extraits valent mieux que de grand discours élogieux et non argumenté :
« Comment les 5 sens essaient ils d'entrevoir le prodigue
Quand tes yeux sont deux miracles?
Tu dors à l'heure ou les vagues m'enlèvent
Et aux frontières de ta poitrine, débute la mer »
Procédons même d’une autre manière, prenons d’autres poèmes non présent dans cet ouvrage, pour être plus impartial sur l’ensemble de son œuvre :
« S’envolent les colombes
Se posent les colombes
Prépare-moi la terre, que je me repose
Car je t’aime jusqu’à l’épuisement
Ton matin est un fruit offert aux chansons
Et ce soir est d’or
Nous nous appartenons lorsque l’ombre rejoint son ombre dans le marbre
Je ressemble à moi-même lorsque je me suspends
Au cou qui ne s’abandonne qu’aux étreintes des nuages
Tu es l’air se dénudant devant moi comme les larmes du raisin
L’origine de l’espèce des vagues quand elles s’agrippent au rivage
Et s’expatrient
Je t’aime, toi le commencement de mon âme, toi la fin
S’envolent les colombes
Se posent les colombes »
Bien des thèmes sont abordé par l'auteur, ceci n'est qu'un avant gout de ce qui vous attend
Un dernier pour la route
"Le dernier train s’est arrêté
Le dernier train s’est arrêté au dernier quai. Et personne
Pour sauver les roses. Nulle colombe pour se poser sur une femme en chair de parole.
Le temps s’est achevé. Le poème ne peut guère plus que ce que l’écume a pu.
Ne crois pas nos trains, ô amour, n’attends personne dans la cohue.
Le dernier train s’est arrêté au dernier quai, et personne
Ne peut retourner aux narcisses retranchés dans les miroirs de la pénombre
Où laisserai-je ma dernière description de ce qui m’est advenu comme corps ?
Est fini ce qui est fini. Où est ce qui est fini ? Où viderai-je ce qui m’est advenu comme pays ?
Ne crois pas nos trains, ô amour, les dernières colombes se sont envolées, envolées
Le dernier train s’est arrêté au dernier quai … et personne."
Bonne lecture
Ma’asalama
Bonus :
http://mahmoud-darwich.chez-alice.fr/accueil.html