Salam alaykoum,
Le Livre:
Titre en arabe: Al-munqidh min al-dalal
Titre en français: la délivrance de l’erreur
Auteur: Imam Abou Hamid Al Ghazali
Traducteur: hassan Boutaleb
Maison d'éditions: AlBouraq
Nombre de page: 101
Prix: 7€
Lien commercial :
http://www.orient-lib.com/index.php?op=article&cat=01080318&articles=6146&count=10 NB : l’ouvrage existe dans d’autre éditions (« Erreur et délivrance » lien :
http://www.iqrashop.com/Erreur_et_Delivrance_suivie_de_Lettre_au_disciple-Al_Ghazali-Livre_livres-Spiritualite-1603-.html )
Commentaire :
Je vais reprendre la présentation de l’ouvrage faite dans le lien commercial avant d’en faire une présentation personnel et donner un avis dessus :
« "Al munqidh min al-dalâl" est probablement l'œuvre ghazalienne qui a le plus intéressé les spécialistes, d'abord parce que l'auteur y décrit sa crise spirituelle et ensuite parce qu'il y traite différents points didactiques et apologétiques. En effet, Ghazâlî nous décrit sa quête de la certitude qui le pousse à rejeter le "taqlîd" (le fait d’imiter) et le porte finalement à admettre que ceux qui possèdent pleinement la Vérité sont les soufis, les mystiques de l'Islâm, qui après maints exercices et nombre de privations parviennent à dominer, voire briser leur âme afin de parfaire leur "tawhîd" et atteindre le But Suprême, la Présence divine. C'est après de nombreuses années d'investigations, de doutes, une grave crise spirituelle et morale, et enfin après avoir parcouru la voie soufie, autrement dit après l'avoir vécue et après avoir goûté personnellement à l'expérience mystique, que Ghazâlî parvient enfin à la certitude (al-yaqîn) et réacquiert finalement la sérénité qui l'avait abandonné. »
Cet ouvrage est intéressant à bien des cotés. L’on parle souvent de Descartes comme celui qui le premier utilisa le doute pour arriver à sa fameuse vérité « je pense donc je suis ». >Il n’en est rien, Abou Hamid al Ghazali l’a devancé il y a biens des années. Nous allons suivre l’imam surnommé Hujjat ul Islam(la reuve de l’islam), à travers un crise grave, ou l’Imam doutera de tout pour finalement arrivé à la vérité. Ensuite, il portera un avis sur les divers mouvements de pensée.
L’un des autres aspects intéressants est l’avis de Ghazali sur la philosophie, tel que l’entendait les musulmans de l’époque. Cette question de la philosophie fut l’une des pommes de discorde des penseurs musulmans de l’époque et encore d’aujourd’hui. La réponse de Ibn roshd à l’un des livres de Ghazali sur la question montre la richesse du débat et son âpreté (voir son fasl al maqal – le discours décisif).
Mais laissons de coté les domaines et les thèmes que nous ne maîtrisons pas, pour revenir à notre ouvrage. Al Ghazali appréhendera donc les différentes sciences de son époque et nous éclairera sur leurs dangers, leur utilité et leurs avantages.
Mais l’enseignement peut être le plus profitable de cet ouvrage, est que nous ne devons pas être comme des fétus de paille, ou à la moindre exposition d’une choses que nous ne connaissons pas nous perdons nos moyens et commençons à remettre même la vérité la plus reconnu. Il faut s’engager sur la voie de la science et l’acquérir avec sagesse, affermir sa foi, pour ne pas être ébranlé par des illusions éphémères :
« dès lors que je sais que dix est supérieur à trois, même si un tel venait me dire : « non, trois est supérieur dix et cela est aussi vrai que je transforme ce bâton en serpent », chose qu’il accomplit effectivement en ma présence, [sa fausse assertion] n’entamerait en aucune manière ma conviction et ma connaissance. Certes, son prodige m’émerveillerait mais je ne douterais pas un seul instant de ma connaissance.
C’est ainsi que je compris que tout chose [prodigieuse] que j’ignorerais et dont je n’avais aucune cognition certaine relevait d’une science peu fiable et incertaine, et toute science qui manque de fiabilité ne peut etre une science certaine »(page 21-22, la délivrance de l’erreur )
Autre chose, la traduction est de qualité et fluide, bonne lecture
Ma’asalama